'soupir' ou Du désavantage de ne pas se faire comprendre...
Ce soir j'ai eu l'idée fabuleuse de lancer un merveilleux débat sur le thème "de la censure du négationisme et des limites de la liberté d'expression" (c'était un truc périlleux dans le genre je crois...). En fait d'un exercice cérébral passionnant, ce "débat" fût un véritable fiasco. Les gens croient toujours que les théories que j'avance refletent ma pensée profonde. J'aime juste imaginer parfois le monde si toutes les vérités absolues ancrées dans nos esprits n'étaient en fait que pure illusion et manipulation. Genre Matrix puissance 4000, tu vois. Il est vrai que c'est un peu comme cela que je vois le monde en général, je ne m'en cacherai pas, mais bon, faut pas pousser mémé dans les orties. J'aime aussi me poser des questions, des questions qui remettent en cause ce que je ressens au plus profond de moi. Je lis et j'écoute ses mots. Ils me foutent la gerbe. Cela me donne-t-il le droit de le virer à coup de pied dans le cul? Mon pays me donne raison. Mais j'aime à supposer que je peux avoir tort. L'Autre a bien été zigouillé parce qu'il clamait que la Terre était ronde...C'est la Liberté goût gerbe vs. un certain M. dictat. Mon cerveau fait des bulles. J'aime retourner les choses dans tous les sens. Même les plus improbables. Même les plus répugnants. Juste pour la vue d'ensemble. Comme ça. Ca ne dérange personne. sauf si j'exprime cela avec des mots. On ne peut pas exprimer une pensée qui nous est étrangère afin de la décortiquer: on vous l'attribue illico. Donc, cela voudrait dire que l'on ne peut exprimer que ses pensées propres. C'est la merde. Surtout quand on considère que dans un débat, et c'est une tradition, on aura jamais le temps de leur faire imprimer que ce n'est pas là notre avis. Et quand, en plus, on en vient à toucher des sujets comme l'Histoire, c'est le grand moment de solitude. Alors que les choses soient claires Môman: je ne suis pas néo-nazie et nan, je ne voterai pas Sarkozy (ça, c'était un autre pseudo débat, c'est vous dire aussi comme ma reum me connaît bien...). Et dire que c'est aussi toi qui me "traites" souvent d'utopiste (genre pré-ado révolutionnaire star-académisé) (c'est encore pour vous montrer à quel point ma famille me connaît bien.) (Et s'il n'y avait que ça...'soupir'). Je ne fais qu'I-MA-GI-NER. Un scénario à l'échelle planétaire, genre. Moi, je kiffe. Supposer quelques minutes que l'on se serait trompé depuis le début, et sur tout. Ca fait des noeuds au cerveau pendant des heures mais ce ne sont que des MOTS, des théories de piliers de comptoir. Un jeu. Ca ne sert à rien un jeu. Ca ne mène à rien (surtout dans ce cas précis). Ca ne fait de mal à personne, un jeu. MAIS. Dès qu'il y a opposition de points de vue, les gens ne se contrôlent plus et expriment le côté le plus bestial qu'ils ont en eux. C'est fascinant, je trouve. Ils se braquent, s'emportent et , finalement, ne tenteront jamais de comprendre ce que vous essayez d'expliquer. Trop occupés à vous marteler qu'ils ont raison et à voler d'extrêmes en grands n'importe-quois. Dans le débat réside toute la frustration de l'être humain. Parce qu'il n'a jamais lieu en fin de compte. Parce que les oreilles se bouchent, parce que le volume augmente, parce que les arguments s'égarent. Vous pouvez passer 1/2 heure comme ça, à vous faire gueuler dessus et traiter de tous les noms alors que vous êtes exactement sur la même longueur d'ondes. C'est génial. Mais ne prenez pas cet air enjoué face à cette comédie humaine si touchante et attachante, on vous prendrait pour un néo-nazi ou un Sarkozyste, sûrement pas pour un philantrope. Et ça...c'est pas cool.